TIME TO LIVE THE REAL LIFE, DAY 1
Que faire quand on se rend compte que, tout ce temps, on vivait dans une boîte ? Petite, étroite. Etouffante. Aujourd’hui, il comprend qu’il s’est toujours cherché des excuses pour ne pas en sortir. Sans le conscientiser, il s’est construit un quotidien de clandestin, à l’ombre de la vraie vie. « Je suis là, mais je me cache. Prendre un peu de lumière ne m’intéresse pas. » Depuis tout petit, les peurs sont ses alliées dans ce repli. Et il les a bien bichonnées ! Jamais un jour sans l’une d’elles à ses côtés : peur de la mort, donc de la vie, peur de l’échec, donc du succès. Mal barré. Le noir ou presque,tout le temps, l’asphyxie quelquefois et la paralysie souvent. L’inertie en tous cas. « Surtout ne pas bouger, surtout fainéanter. Expédier les affaires courantes et ne pas réveiller son moi profond. Un être de lumière, bon et brillant dans tous les sens du terme. » Comme les peurs, les « autres » l’ont bien aidé dans son entreprise d’auto-sabotage. « Regardez comme je suis la victime de tout le monde, regardez tous ces gens qui me rejettent et me dénigrent quand j’ai le dos tourné. » A-t-il eu des preuves d’autant de cruauté à son égard ? Une ou deux, oui. Mais pas davantage que le commun des mortels, qui vit beaucoup mieux sans se soucier de ce qu’« on »pense de lui. Tu t’es toujours vu comme un être à part, Martin. Comme un petit garçon spécial qui vit à l’envers. Mais cette réalité que tu as faite tienne ne te rend pas différent de qui que ce soit d’autre (A suivre).