“J’ai vu le show de Celine a Vegas!”
Ce mardi 24 mai, j’ai eu la chance de voir Céline Dion à Las Vegas ! La star a retrouvé sa résidence au Colosseum du Caesars Palace le 17 et s’en éloignera déjà le 4 juin. Donc le timing était parfait ! Mais le ticket un peu moins ! Nos places étaient à 250 dollars, somme dérisoire par rapport à ce que déboursent ceux et celles qui veulent les premiers rangs. Pour eux, c’est mille dollars de plus ! Mais le show en vaut la peine et ne lésine pas sur les moyens ! Surtout au niveau des lumières, la première étant évidemment Céline l’estimable.
Avant l’ouverture du rideau, nous avons droit à des images de dizaines de fans dans le monde qui la célèbre au rythme d’ “I Drove All Night“. Puis elle apparaît telle un astre de feu, et la salle, absolument comble, se lève comme un seul homme. Ce qui va se reproduire souvent pendant deux petites heures. Accompagnée d’un grand orchestre et de choristes, elle livre d’abord un poignant “Open Arms“ et, d’emblée, fait allusion à la mort de René en remerciant “tout le monde pour le soutien durant la période la plus difficile de ma vie”. “Je veux vous dire que les enfants vont bien et que je vais bien”, rassure-t-elle. “I am okay.”
Et elle envoie la voix et la musique, “Where Does My Heart Beat Now?“, qui prend désormais tout son sens, auquel succède “Because you loved me“. Des messages personnels à l’homme et Pygmalion qui s’en est allé. Elle nous ramène ensuite à ses débuts, au son de “The Power of Love“ entre autres. Des panneaux où on la voit gamine et débutante fleurissent à ses côtés. On la voit se transformer…
De retour en robe jaune, la voilà qui offre un intermède jazzy et cabaret façon “Carnegie Hall” ! Elle y glisse le seul titre francophone de la soirée, “Quand on s’aime“, de Michel Legrand et Eddy Marnay. Le morceau terminé, elle demande s’il y a des Français dans le public – bien sûr que oui - et crie son amour à Marnay, qui a écrit ses premières chansons. “Nous avons donné son prénom à l’un de nos jumeaux.” On reste dans le privé avec des images vidéo familiales, où s’ébattent les jumeaux Eddy et Nelson, René-Charles et René… Des moments de bonheur pur et simple sur lesquels Céline chante “The First Time Ever I Saw Your Face“. On ne peut être que touché, mais on sait à quel point ces enfants sont des privilégiés.
Suit la séquence duos avec “Beauty and the Beast“ partagé avec son choriste Barnev Valsaint, sa rencontre virtuelle avec Elvis lors d’un “American Idol“ et les Bee Gees dont les visages “s’éclairent” au-dessus d’elle pour “Immortality“. Beaucoup de choses font penser à René… Elle réunit ensuite ses choristes et deux guitaristes pour un medley “de bord de scène” quasi-acoustique où sont livrés “A New Day Has Come“, “That’s The Way It Is“, “I’m Alive“, “Incredible“. Une autre lecture de ses tubes, qui lui fait du bien!
Autre moment qui prend à la gorge : son interprétation d’“All By Myself“ d’Eric Carmen, qu’elle dramatise beaucoup. Parce que c’est la recette quand on est une artiste de sa trempe, Céline ne craint pas d’en faire des tonnes et de forcer le trait, levant le poing comme une gagnante plus souvent qu’à son tour. Mais sa voix, elle, a gardé son authenticité et donne encore le frisson. Même si, parfois, la manière dont elle l’utilise déconcerte un peu. Comme si c’était aussi obligé, elle ose un hommage à Prince avec “Kiss“ et “Purple Rain“, auxquels succèdent la reprise musclée de “River Deep Mountain High“ et son nouveau single anglophone “The Show Must Go On“, assez confus pour ne pas écrire cacophonique.
Les robes ont défilé et le temps a filé. Elle prend congé et revient quelques secondes plus tard pour un splendide et attendu “My Heart Will Go On“ où elle finit surélevée et encerclée d’une fine cascade d’eau ! Magnifique ! La salle chavire… Elle ne peut s’en aller sans évoquer René une nouvelle fois. “Il disait ‘Je t’aime’ à tout le monde.” Et elle nous demande d’infecter la planète de “Je t’aime”… Le tout dernier morceau est le plus réussi : la reprise de “Somewhere Over The Rainbow“. Une merveille!
Même si, clairement, on a affaire ici à un show à l’américaine réglé au millimètre près, il faut avouer que “ça le fait”. Respect, Céline. René a sans doute déjà remercié Dieu de vous avoir donné cette voix…